Après l’échec du franchissement de l’Ourthe à Hotton, le Kampfgruppe Bayer, fer de lance de la 116e Panzer, est envoyé vers Marche via La Roche.
Ne parvenant pas à percer le road-block de Hollogne, défendu par la Cie E du 335e régiment, il fait demi-tour et reçoit l’ordre de gagner Verdenne via Grimbiémont pour s’emparer de Bourdon et permettre ainsi à la Panzer-Division de pousser vers Baillonville et Ciney.
Durant l’après-midi, les escarmouches se multiplient face à Verdenne. Plusieurs véhicules marqués de l’étoile américaine sont aussi signalés dans la colonne allemande.
Quant à elle l’artillerie américaine est fortement installée entre Hotton-Baillonville et Marche.
Une unité de l’artillerie divisionnaire de la 84e division américaine, le 909e bataillon, déployé du Carmel de Marche vers Baillonville, commence à pilonner les bois au sud de Verdenne et raccourcit ses tirs au fil des heures au point de couvrir le ruisseau qui coule au pied du village.
Quelques villageois envisagent alors d’évacuer leur maison.
Les bataillons en ligne (2/334ème et 3/334ème) sur les crêtes au Sud de la route Marche-Hotton parachèvent leur installation.
Le secteur est calme. Un pâle soleil permet une meilleure visibilité et laisse présager une amélioration après la grisaille des jours précédents.
Le ciel se peuple d’avions alliés.
La mission des Allemands est de percer la défense américaine à hauteur de Verdenne et d’engager deux forces pour couper la route Marche-Hotton et le village de Bourdon.
De petits éléments allemands continuent de s’approcher des positions américaines, n’hésitant pas à franchir la ligne des postes d’observation.
Quelques accrochages ont déjà lieu…
Dès le début de l’après-midi, les troupes allemandes commencent à gravir le Village de Grimbiémont en direction de Verdenne et Menil-Favay. A Grimbiémont et Lignières se constituent les bases allemandes.
Des postes de secours y sont rapidement aménagés.
Durant la nuit, alors que les canons allemands s’en prennent à Bourdon, environ 120 fantassins allemands parviennent à s’infiltrer au travers des lignes américaines pour prendre position dans les bois qui surplombent la voie ferrée à un kilomètre à l’ouest de Verdenne