En automne 1944, l’avance des Alliés Anglo-Américains s’arrête alors qu’elle en vue de la frontière allemande.
Le Haut commandement allié estime que la nature du terrain ainsi que les conditions météo hivernales dissuaderont les Allemands d’attaquer dans ce secteur boisé et accidenté.
De plus, les Alliés sont persuadés que l’Allemagne nazie est au bord de l’effondrement.
Mais depuis le 16 Septembre, Hitler exprime sa volonté d’attaquer ceux-ci dans les prochains mois à travers l’Ardenne en direction d’Anvers pour diviser leurs forces.
Il faut au Führer frapper un grand coup pour rétablir la situation.
C’est l’opération de la dernière chance (Wacht am Rhein) pour sauver l’Allemagne.
Trois corps d’armée allemande (6ème Panzer SS, 5ème Panzer et 7ème armée, reçoivent pour mission de rééditer la percée de 1940 du massif ardennais.
La 15ème armée protégera le flanc nord de la 6ème Panzer SS.
Contrairement à l’opinion couramment répandue, ce n’est pas le vieux maréchal Von Runstedt, âgé alors de 70 ans, qui eut l’idée de cette offensive vers Anvers à travers les Ardennes, mais bien Hitler en personne.
Le Maréchal désapprouvera d’ailleurs l’opération, estimant qu’il disposait de moyens trop faibles pour mener à bien une action aussi profonde.
Le Jour « J » initialement fixé le 27 novembre fut plusieurs fois reporté avant que ne soit arrêtée la date fatidique.
Les prévisions météorologiques laissaient en effet entrevoir pour les jours suivants un temps brumeux peu favorable à l’intervention de l’aviation alliée.
Le 16 décembre 1944 à 05h30, la contre-offensive allemande commence.
Pour les unités américaines, la surprise est totale.
Mais la réaction est rapide et les divisions américaines s’accrochent au terrain et contre-attaquent.
L’offensive allemande ralentit, s’épuise et bat en retraite.
Les alliés se lancent alors vers le cœur du Reich.
Quatre mois plus tard, l’Allemagne signera sa capitulation.
La Situation à Marche-en-Famenne après l’Offensive :
En date du 19 décembre, la 84ème division du général Alexander R. Bolling reçoit l’ordre de quitter l’Allemagne et de se déplacer d’environ 120 kilomètres vers le Sud.
Le général recevra à Spa, la mission de rassembler sa division à Marche-en-Famenne.
Il y arrive personnellement vers 19H00.
Une atmosphère de panique règne dans la ville.
Les écoles ont fermé leurs portes.
L’institut Saint-Remacle est réquisitionné, toute sortie dans les rues est interdite de 18 heures à 7 heure au matin.
Les contrôles des passants se font plus serrés tant on se méfie des Espions.
Le 20 Décembre c’est le « Fog of War » le brouillard total qui rend fort tendue l’atmosphère des premières heures de présence de la 84ème division à Marche.
Une seule certitude subsiste : l’ordre de tenir à tout prix !